La Centrale hydroélectrique
de Barrosa
Jusqu’aux années soixante-dix, le passé n’évoquait pour nos concitoyens que batailles, rois, château fort, palais, églises, cathédrales .Le passé économique n’était pas perçu ni comme une valeur ni comme une référence, encore moins comme de la culture.
L’économie et le travail étaient ressentis comme insupportable voire aliénant.
Mal vécu dans le présent ces sujets n’intéressaient que les historiens ou les spécialistes.
Le rio sous la centrale hydroélectrique
1 : généralités
2 : plan de situation
3 : description
4 : comment ça marche
5 : autre centrale
6 : bibliographie
1 : généralités
Jusqu’aux années soixante-dix, le passé n’évoquait pour nos concitoyens que batailles, rois, château fort, palais, églises, cathédrales .Le passé économique n’était pas perçu ni comme une valeur ni comme une référence, encore moins comme de la culture.
L’économie et le travail étaient ressentis comme insupportable voire aliénant.
Mal vécu dans le présent ces sujets n’intéressaient que les historiens ou les spécialistes.
Après la disparition de pans entiers de l’industrie, mines, sidérurgie, construction électrique et navale et la prise de conscience de la fin de la société rurale traditionnelle, la nostalgie de ceux qui avaient travaillé dans ces secteurs disparus a changé les mentalités.
En effet cette attitude nouvelle a rejoint l’intérêt des nouvelles générations qui ne ressentent plus de la même manière les formes anciennes du travail. Ce travail n’est plus appréhendé comme une sujétion ni comme une forme d’esclavage, mais comme le cadre de vie de leurs parents et grands-parents. A ce titre il est sublimé devient digne d’attention et finit par devenir émouvant.
Nous découvrons que nous avons un passé économique important, une culture économique, industrielle et technique à la fois diverse et ancienne. Nous découvrons que ce passé et cette culture étaient le terreau, les fondements de la vie économique dont nous dépendons.
L’histoire des techniques est trop souvent abordée par le biais de la recherche en histoire sociale, le cadre architectural ou technique disparaît alors derrière l’évolution sociale .S’il faut donc replacer les outils, les machines et les bâtiments industriels dans leur contexte social, urbanistique et économique ils n’en sont pas moins essentiels en eux- mêmes pour comprendre l’époque et la société auxquelles ils appartiennent.
Certes, il existe un musée hydroélectrique à Lafortunada http://mupe.org/.
Les publications sont exhaustives sur les sujets divers: les curiosités géologiques,les canyons, les légendes ,les mœurs et outils paysans mais évitent le domaine industriel et minier..
Il existe bien un site sur les moulins en Aragon http://www.elve.net/mol/es/home.htm mais rien sur les centrales hydroélectriques d’Alquezar et de Barrosa. Nous sommes surpris que le gouvernement d’Aragon n’ait pas initié le mouvement de sauvegarde du patrimoine industriel, en particulier hydro électrique.Pourquoi surtout l’a-t-il laissé à l’abandon, au pillage et donc voué à une disparition progressive.
Pour comprendre les raisons des aménagements hydroélectriques : rendons d’abord hommage à l’inventeur de « la houille blanche »
Aristide Bergès
Photo 3 : portrait d'Aristide Bergès
Accès à la page sur Aristide Bergès
Ingénieur français il est né à Lorp, en Ariège, en 1833. Dès 1869, il a l’idée d’utiliser les chutes d’eau des montagnes pour transformer l’énergie mécanique de l’eau en énergie électrique. C’est lui qui, en 1889, a utilisé le premier l’expression «houille blanche» pour désigner la production d’électricité à partir des chutes d’eau. L'exploitation de l'énergie d'origine hydraulique ("la houille blanche") est une tradition ancienne dans la région pyrénéenne. Son utilisation s'est tout d'abord effectuée dans le cadre d'une transformation simple en énergie mécanique (apparition des premières roues réceptrices). Des forges, scieries, moulins...mines, villages ont pu alors être alimentés en énergie, c’est la naissance d'une activité industrielle.Dès le début du XXe siècle, le gouvernement espagnol délègue des ingénieurs afin d'évaluer le potentiel hydroélectrique des Pyrénées.La compagnie s'intéresse au potentiel hydraulique des torrents de la région. Par contre, il faut attendre la vague de prospérité économique du milieu des années 1910 pour que des entreprises mettent en valeur le potentiel hydroélectrique. Dans un premier temps, des barrages sont construits pour alimenter les mines. Dans un deuxième temps, l’électricité gagne peu à peu les villages et, au milieu des années 1940, l’ensemble des villages du rio Cinca.
La fin de la Première Guerre mondiale (1914-1918) apporte une vague de prospérité économique partout dans les Pyrénées. Cela se traduit notamment par des investissements dans de nouveaux secteurs industriels axés les mines et l’hydroélectricité. L’ouverture de mines provoque la construction de barrages de stations hydroélectriques pour les alimenter en énergie.
Les premiers barrages hydroélectriques de la région sont érigés par des entreprises privées afin d’alimenter leur industrie et le village adjacent.
Historique des installations minières de Parzan copié collé du site de pierre Carriere sur le cirque de Barrosa
Dans les années 1910 et 1920 le minerai extrait des mines du pic Liena, et descendu par un câble transporteur aérien, était donc traité aux installations minières de l'HÔPITAL DE PARZAN, 1000 m plus bas.
C'est un lieu-dit, sur la rive droite du confluent du rio Pinara et du rio Barrosa qui coule là dans une petite gorge.
Les installations minières comportaient une laverie où le minerai était concassé et trié avant de passer dans des bassins de décantation pour séparer ses différentes composantes et le débarrasser des parties stériles :(la gangue. S'y ajoutaient, outre la maison de la direction et des ingénieurs, et les stations inférieures des câbles transporteurs, un laboratoire, les logements des ouvriers, des ateliers, une écurie, une centrale électrique et un transformateur. Le directeur de l'exploitation a été, à partir de 1919, Henri Dubreuil.
En 1923 Jean Arlaud y voit une cité ouvrière en pleine activité, mais en 1933 il dit, dans ses "Carnets", que son activité a cessé en 1929 (en fait 1928).
En effet, à la fin des années 1920 la chute des cours de l'argent et du plomb fit que l'exploitation de ces mines, difficile en raison de l'altitude, cessa d'être rentable, bien que l'introduction en 1922 de la perforation pneumatique, à la place de la perforation manuelle, pour abattre le minerai, ait constitué un gros progrès.
En 1928 leur exploitation n'est donc pas reprise. Les installations sont entretenues en vue d'une éventuelle reprise, mais en 1937 la Société des mines de Parzan est mise en faillite, puis vendue en 1943 à la société Peñarroya, qui jusque dans les années 1950 va continuer une prospection, et l'extraction d'échantillons.
Les bâtiments sont maintenant en ruine. Ils avaient beaucoup souffert, au printemps 1938, des bombardements que l'aviation franquiste avait fait subir aux villages de la vallée lors de l'épisode de la guerre d'Espagne connu sous le nom de "Bolsa de Bielsa". Ils sont maintenant en partie noyés dans la végétation (pins, bouleaux, etc...) qui malheureusement laisse visibles de vastes déblais (des "haldes") le long des pans de mur de la laverie. Y est encore debout, cependant, outre la centrale électrique avec ses machines et le transformateur attenant, la "Casa Bosar", siège de la direction de l'exploitation (outre des ingénieurs, y logeait le sous-directeur, un suisse allemand, qui s'appelait Jacob Bosshard, d'où le nom). Pendant la "bolsa de Bielsa", la 43e division d'infanterie de l'armée républicaine, qui la défendait, commandée par Antonio Beltràn, y avait établi son quartier général. Des autres bâtiments il ne reste que des pans de murs.
En 1974 la compagnie Peñarroya, devenue en 1943 propriétaire des installations minières et des terrains qu'elles occupent, en a vendu une partie pour permettre la construction de la route internationale;
Le chemin actuel du cirque de Barrosa passe juste au-dessus des ruines, s'élargissant là en une large et longue esplanade (facilement accessible en voiture depuis octobre 2005) qui domine en particulier les déblais et les pans de mur de la laverie. Lorsqu'il tourne à l'ouest pour monter vers le cirque on peut voir à gauche la conduite forcée qui alimentait la centrale électrique, et à droite, dans la végétation, ce qui reste de la station inférieure du câble aérien (on passe sous le câble lui-même : voir ci-dessous le chapitre 3 consacré aux câbles).
Pendant la période d'activité minière de l'Hôpital de Parzan le minerai était transporté par des CÂBLES AERIENS.
La décision ayant été prise par la société des mines de Parzan d'évacuer le minerai par la France, deux monocâbles transporteurs ont donc été mis en place. Ils étaient de marque Etcheverry : c'est le nom du constructeur qui en a pris le brevet en 1911, à une époque où la technologie du fer s'était bien développée, comme en témoignent les viaducs du Viaur, construit entre 1897 et 1902, et de Garabit, entre 1880 et 1884, et la Tour Eiffel, entre 1887 et 1889. Cette technique de transport s'est développé à partir de l'apparition du câble métallique en 1840 en Allemagne
Le câble, en boucle, était supporté par des pylônes dont les pièces (de fer, qui provenait, dit-on, des forges de Bielsa : en fait ce n'est pas le cas) étaient faciles à transporter et à monter, tels des mécanos. Ce dispositif fonctionnait selon le même principe que celui des télébennes des stations de ski actuelles. C'est par un de ces deux câbles, installés en 1911, que, sur un dénivelé de 970 m, le minerai était descendu des mines Luisa à l'Hôpital de Parzan pour y être traité. Le moteur assurant le déplacement du câble, et un frein, se situaient à la station supérieure, et un système de mise en tension à la station inférieure. Trois quarts de siècle après l'arrêt de son fonctionnement il est encore assez bien conservé. Des pylônes ont été fauchés prés de la station supérieure qui est assez délabrée, et un autre un peu plus bas, par une avalanche ou le fluage de la neige. Des bennes sont encore pendues au câble, avec leur chargement de minerai. Ce monocâble peut être visité en empruntant le beau et spectaculaire ancien chemin muletier qui monte de l'Hôpital de Parzan aux mines Luisa, en forêt dans sa partie inférieure (presque effacé en certains endroits par la végétation, ou effondré dans sa partie moyenne escarpée.
La mise en place de ces câbles aériens a été un progrès considérable par rapport au transport du minerai par les caravanes de mulets : chaque benne transportait 300 kg, soit la charge de deux à tois mulets.
Après son enrichissement dans la laverie de l'Hôpital de Parzan, allégé de sa partie stérile, le minerai était repris par un deuxième monocâble, transfrontalier, qui, par le col frontalier de Salcorz (ou port de Héchempy, 2450 m), le transportait en 2h 30 sur plus de 10 km de long, 1000 de montée et 1400 des descente, jusqu'au Pont du Moudang (1155 m), dans la vallée d'Aure.
Charrié ensuite sur 20 km jusqu'à la gare d'Arreau, le minerai était transporté par chemin de fer jusqu'aux ports de Bordeaux ou Bayonne, ou jusqu'au Pays basque espagnol, pour être utilisé dans les centres métallurgiques.
Sur le versant espagnol du port d'Héchempy, ce câble transpyrénéen a été démantelé et vendu comme ferraille en 1968. Dans les années 1930 son utilisation avait été envisagée pour le transport de voyageurs
Le minerai était donc d'abord transporté en France, alors que les mines, quoique proches de la frontière, sont en territoire espagnol.
Mais, c'est bien connu, les Pyrénées sont asymétriques. Sur le versant français, étroit et abrupt, les voies de communication s'approchent de l'axe de la chaîne par des vallées densément peuplées. En aval de St-Lary, qui n'est qu'à 25 km de l'Hôpital de Parzan, il n'y a plus de difficulté géographique. Le réseau de voies férrées (qui permettent le transport du minerai à un faible coût) créé par la Compagnie des Chemins de fer du Midi (dont les investisseurs sont en partie les mêmes que ceux des exploitations minières du versant français), pénètre dans ces vallées (le chemin de fer est arrivé à Arreau en 1897), et assure ce transport. Du fait de cet isolement (et de leur modestie par rapport aux autres gisements de la péninsule), les mines du versant espagnol, si proches par contre du réseau ferré et des importantes exploitations minières de la France (dont celles, voisines, de galène et de blende, de Pierrefitte), sont négligées par les investisseurs espagnols mais intéressent les spéculateurs et les compagnies françaises et belges exploitant les mines du versant français, en l'occurence ceux de la "Société des Mines de Parzan", créée en 1912 et qui exploitera ces mines entre 1912 et 1928 (les installations minières seront à partir de 1943 la propriété de la Société Peñarroya) (note 8).
D'ailleurs, au début, le matériel nécessaire à l'équipement des installations de l'Hôpital de Parzan (principalement américain) est sans doute venu de France par la vallée de La Géla et le Port Vieux, ou le port de Barroude et le chemin des mines, à dos de mulet. De plus, si les ouvriers étaient majoritairement espagnols (originaires de régions ayant une longue tradition minière : Asturies, Euskadi, Andalousie), le directeur et les ingénieurs étaient français, le sous-directeur (ingénieur chimiste), suisse allemand, tandis qu'un avoué de Boltaña contrôlait les concessions .
Pourquoi des investisseurs étrangers ?
Privé au début du XIXe siècle des métaux précieux qu'il retirait de ses territoires américains, du fait de leur indépendance, l'Etat espagnol manque d'argent. Les exportations sont loin de compenser ce manque à gagner et les guerres ont considérablement grossi la dette publique. De plus beaucoup de capitaux privés ont été employés à acheter les biens du clergé et les communaux. Pour financer son industrialisation, l'Espagne n'a d'autre solution que de faire appel aux capitaux étrangers qui, à partir du milieu du siècle s'investissent dans des secteurs tournés vers l'exportation, en particulier les mines, dont les minerais deviennent alors intéressants du fait des progrès de la chimie industrielle et de l'électricité (Histoire de l'Espagne, par Joseph Pérez, Fayard, 1996, p. 560).
2 : plan de situation
auteur Pierre Carrière http://cirquedebarrosa.free.fr/minespicliena.htm
Situation des installations en bas du tunnel de Bielsa
Reconstitution des installations vers 1910
auteur Pierre Carrière http://cirquedebarrosa.free.fr/minespicliena.htm
3 : description
Jusqu’à la date fatidique du 5 octobre 2010, la station hydroélectrique était quasiment intacte. Nous n’en sommes pas certain, mais nous pensons qu’elle a servi longtemps après la fin de l’exploitation de la mine. Construite à l’origine pour alimenter en électricité les moteurs des câbles aériens, elle a certainement alimenté le village en contrebas de Parzan.
A :Plan général
centrale hydroélectrique et ses aménagements
auteur Pierre Carrière http://cirquedebarrosa.free.fr/minespicliena.htm
coupe de la conduite forcée et du canal
auteur Pierre Carrière http://cirquedebarrosa.free.fr/minespicliena.htm
Description des installations
1 : captage dans le rio à la base du cirque de Barrosa
2 : conduite horizontale
3 : 1er déversoir trop plein
4 : canal en souterrain
5 : 2eme déversoir trop plein
6 : canal en souterrain découvert par endroit
7 : 3eme déversoir aiguillage des eaux vers la conduite forcée et/ou la laverie du minerai
8 : l’évent
9 : la conduite forcée
10 : le partage des eaux sous la centrale
Le captage dans le lit du Rio
Le captage était à l’origine au centre du lit principal du torrent du Rio Barrosa. Au cours des ans et des crues successives le lit principal se déplace dans les bancs de gravier charriés suivant la ligne de plus forte pente. Il peut y avoir des obstacles dus aux effondrements. C’est le cas puisque maintenant la prise d’eau est au sec à au moins deux mètre du lit actuel. Le système est intact simplement envahi par le gravier, les arbustes et diverses plantes.
Grille au dessus du bassin de captage
La grille de plus près
Départ de la conduite de captage
Sur plus de 100 mètres court horizontalement une première canalisation de 450 mm de diamètre. Elle constituée de tube assemblé de 6mètres assemblés par rivetage .Ce tube muni de 2 collerettes est fabriqué en 3 morceaux dont la ligne de rivet est décalée de 120 degrés. Ces tubes sont boulonnés entre eux et un joint de plomb assure l’étanchéité. La photo n° 7 montre bien ce joint .Les mouvements de terrain ont disjoint les tubes et nous profitons de l’écartement pour voir le joint de plomb. Pour avoir suivi la canalisation mètre par mètre nous sommes surpris du bon état de celle-ci en particulier pour les joints sachant les conditions climatiques qui règnent en haute montagne.
La conduite forcée chemine presque horizontalement
Joint plomb pour l'étanchéité
Fin de la première section "tube" que l'on discerne sur la droite (tube rouillé), on aperçoit la décharge du trop plein à gauche de la photo , le canal file sous une maçonnerie adossée à un ancienne terrasse du rio.
C'est la fin du la première partie en souterrain du canal, on voit les dépôts limoneux d’une épaisseur de plus de 70 cm,la partie suivante a été nettoyée en vue du futur réemploi du canal.En fait le tunnel que nous voyons sera bouché et la nouveau captage débouchera précisément là.
Le canal repart et comprend une voûte maçonnée qui le met à l'abri des chutes de pierre ,de branchage.En effet il court à partir de cet aiguillage sur une distance de 1561mètres .Sa section est de 900mm de large et sa profondeur est de 1250mmm. Il est couvert par une voûte de 450mmm de rayon.Régulièrement, tous les deux cents mètres on trouve des « trous d’homme destinés à la surveillance et l’entretien.
Le canal est à nu et nettoyé afin de retrouver une nouvelle jeunesse. Le revêtement qui assure l'étanchéité est resté en bon état malgré les annés,le froid et les éboulements sans parler des déprédations.
La voute de protection a disparu, elle s’est effondrée sur certaines portions. Cette voute assurait la protection contre les chutes de pierres fréquentes au moment du dégel car le canal court à flanc de montagne.
Régulation du captage prise d’eau de la conduite forcée
vanne guillotine déversoir
détail vanne déversoir
la voûte apparait au bord du chemin qui a été nettoyé pour les travaux de remise en état
une vanne guillotine déposée lors des récents travaux
vanne de décharge du bassin de régulation
Arrivée du canal tunnel dans le bassin de mise en charge de la conduite forcée
Bassin de régulation et de mise en charge de la conduite forcée
évent de la conduite forcée placé sous le bassin de mise en charge (la destruction a commencé)
Vue au plus près de l'évent, en haut de la conduite forcée
Photos de la conduite forcée ,des piliers de soutènement maçonnés avec des pierres sommairement taillées prises sur place.
noter la pente de la conduite forcée d'environ 45°
la zone de travail pour la rénovation a été délimitée par des cordes ;cette zone est soigneusement déboisée et débroussaillée.
La conduite forcée passe sous la piste d'accès au cirque de Barrosa ,on notera le soin apporté à l'époque au mur de soutènement et la voute de protection qui 80 ans plus tard est toujours intacte.
la conduite forcée passait entre deux bâtiments ( ) pour rejoindre la centrale ,elle était protégée par des murs de blocs énormes.
la conduite forcée passe sous l'escalier d'accès.
la conduite forcée dans la "cave" sous la centrale se sépare en deux pour alimenter les deux turbines qui pouvaient fonctionner en même temps ou une seule en fonction du débit d'eau.
Cette "cave située sous la centrale était seulement accessible par un trou à côté des turbines et recouvert par une grande planche en bois.
On aperçoit une vanne d'arrêt ou de régulation manuelle.Les vidéos sur ce site montrent ce système et on notera le mode de fabrication des coudes qui résultait de l'assemblage de petits tronçons.C'est une techique artisanale quasi industrielle;c'est une oeuvre d'art.
La Centrale
Schéma de la centrale
Vue générale des deux turbines et du pont roulant
les courroies de cet ensemble de régulation mécanique ont disparu mais nous apercevons de belles pièces mécaniques.
10 septembre 2010 la centrale a été inondée quelques jours plus tôt.Une épaisse couche de limon frais colle aux chaussures.
Pierre Carrière sans qui l'aventure de ce site n'aurait pas existé admire la génératrice Westinghouse encore intacte.
C'est la dernière fois que les installations sont visibles ! Nous ne le savions pas mais la mort programmée était imminente la centrale ne passerait pas l'hiver et le tunnel fermait 5 jours plus tard.
Travaux Le tunnel sera fermé en 2010 et 2011 pendant plusieurs mois pour une rénovation et une sécurisation[1]'[2]. Il va notamment être mieux équipé pour la ventilation, l'alimentation électrique, le système de vidéo-surveillance et la détection automatique d'incidents, la gestion technique centralisée, des travaux de Génie civil dans le tunnel, l'éclairage, la détection et l'extinction d'incendies, la signalisation et un système de communications.Le coût est de 17 327 898 €, financés à hauteur de 65 % par l'Union européenne dans le cadre du programme Objectif 3 de coopération territoriale Espagne-France-Andorre 2007-2013. Le reste est pris en charge, à 50 % chacun par le conseil général des Hautes-Pyrénées et le gouvernement d'Aragon[3].
Périodes de fermeture :
1re : du 6 avril au 21 juin 2010 inclus.
2e : du 15 septembre au 1er décembre 2010 inclus.
3e : du 15 septembre au 30 novembre 2011 inclus.
Une turbine et ses deux volants d'inertie.
Les deux injections d'eau dans la turbine
les deux volants d'inertie sur l'arbre de la turbine.
l'event de la turbine
Nous pensons qu’il s’agit d’une turbine Banki-Mitchel.
Si quelqu’un a une information ou des photos, sa contribution sera majeure. L’analyse des photos montre que ce n’est pas une turbine classique. Je maudis le jour de septembre 2010 où j’ai fait des photos avec le sentiment que c’était la dernière fois que je voyais l’installation complète dans son »jus ».Comme souvent dans la vie lorsque l’on ne comprends pas les choses ,on ne les voit pas. C’est ce qui m’est arrivé. J’ai pénétré dans les chambres de décharge.
Couloir de décharge
Je n’ai pas eu la curiosité d’aller jusqu’au bout, lever la tête .Là j’aurais du voir la roue de sortie.Il aurait fallu une torche..... J’ai confondu le tuyau de décharge avec la sortie de la turbine.
Sortie du trop plein de la régulation
Il n’y aurait plus ce doute, ce sentiment d’échec car les turbines sont maintenant dans une « casse » récupération de métaux près de Sarragosse et la détermination absolue du type sera difficile. Il n’est pas interdit de réfléchir et les éléments que nous possédons nous confortent dans l’idée que c’étaient des « banki mitchell »
La disposition de la turbine avec son évent caractéristique milite en ce sens. Notre thèse s’appuie aussi sur la principale caractéristique donnée par les manuels de construction : Turbine de faible et moyenne chute, de 1 à 150 et de débit faible à moyen, de 20 à 7000 l/s.C’est le cas pour le Rio
« Esta empresa solicitó en 1988 una ampliación de caudales, hasta 900 l/s » voir les minutes en fin d'article
RESOLUCIÓN de 28 de mayo de 2010, del Instituto Aragonés de Gestión Ambiental